Depuis quelque temps je m’essaie au COMPBOOK. Alors je sais, vous allez me demander, c’est quoi un COMPBOOK. ? non ce n’est pas un ordinateur.
C’est un journal /carnet créatif développé par LYNDA BARRY. Et c’est qui est cette Lynda Barry ? C’est une auteure, dessinatrice et professeur de bande dessinée américaine. Elle a entre autre développé cet outil créatif le COMPBOOK qui est en fait la contraction de “COMPOSITION BOOK” (le “composition book” est un cahier emblématique aux États-Unis, apprécié pour sa couverture rigide, son papier ligné et sa durabilité. Il est largement utilisé par les étudiants et dans d’autres contextes pour l’écriture, le dessin et la prise de notes.)
Lynda Barry a donc popularisé l’utilisation du COMPBOOK comme outil pour stimuler la créativité et l’expression personnelle (la liberté de s’exprimer de manière authentique et individuelle à travers l’écriture, le dessin, le collage et d’autres formes créatives. Cela implique de partager ses pensées, ses émotions, ses expériences et ses idées de manière personnelle et unique.). Elle encourage les gens à utiliser ce type de journal pour écrire, dessiner, griffonner, et explorer leur propre monde intérieur. Il offre un espace sûr et accueillant pour exprimer des idées, des émotions, et des expériences de manière authentique. Il met également l’accent sur le processus plutôt que sur le résultat final. L’idée de s’amuser, d’expérimenter et de se laisser aller à la spontanéité sans se soucier de la perfection artistique.
Pour résumer, un COMPBOOK consiste à rassembler des éléments de la vie quotidienne tels que des notes, des dessins, des collages, des tickets de caisse, des étiquettes, des images découpées dans des magazines, etc. pour créer une sorte de journal artistique et personnel. Le but est de rassembler les expériences de la vie quotidienne dans un endroit unique pour créer des connexions, des histoires et des idées.
Voila ce que dit Lynda Barry pour son compbook à ces étudiants. (traduction libre tiré de son livre Syllabus)
Tenir intentionnellement un journal quotidien est difficile et souvent fastidieux à écrire et à lire. Un journal plus intéressant, d’un tout autre genre, se manifestera spontanément si nous commençons à mettre des petits bouts de tout ce qui nous concerne dans la journée en un seul endroit : le compbook.
Tenir un compbook est au cœur de cette classe. Je m’attend à ce que vous remplissiez au moins trois cahiers au cours du semestre et pour y parvenir, vous devrez prendre cette tâche au sérieux. Gardez le compbook avec vous tout le temps – ou aussi souvent que possible – et utilisez-le pour tout. En plus des pages de journal, des devoirs d’écriture et de dessin, je voudrais que vous l’utilisiez pour le travail dans d’autres classes que vous pourriez avoir, pour les prises de notes en cours, les idées, les râleries, les projets, les insultes, les premiers brouillons de tout type sur n’importe quel sujet, les critiques. Et j’aimerais que vous incluiez certains des éléments éphémères de votre vie quotidienne : des billets de cinéma, des emballages de bonbons, des reçus, des étiquettes, des dépliants bizarres, des autocollants, des notes trouvées dans la rue, des photos déchirées, etc. Vous pouvez les coller ou les scotcher. Décorez les couvertures comme bon vous semble. Pensez à votre compbook comme un fourre-tout qui collecte des échantillons de tous les éléments de votre vie quotidienne. Des juxtapositions inattendues de ces éléments peuvent conduire à des histoires que vous pouvez utiliser en classe. Des motifs commencent à émerger qui peuvent être très utiles pour essayer de comprendre ce que j’appelle “l’arrière-plan de l’esprit”. Je pense que le compbook est un endroit où l’arrière-plan de l’esprit peut se manifester. Si vous continuez à utiliser votre compbook tout au long du semestre, quand il sera temps de décider de quoi devrait parler votre projet final, votre cahier de composition contiendra déjà la réponse.
Voila l’organisation d’une page de compbook comme elle l’a proposé à ces étudiants
Bien sur c’est une proposition. Vous pouvez parfaitement ne pas découper vos pages ainsi. Mais ca permet de ne pas avoir le syndrome de la page blanche, ou d’être bloqué lorsque l’on commence et que l’on a pas l’habitude d’écrire ou de dessiner ou les deux combinés.
Matériel nécessaire;
Il faut dans un premier temps choisir votre journal.
A l’origine Lynda Barry utilise un cahier “composition book”, il a donc une couverture rigide et des pages quadrillés. Mais je vous conseille de prendre le journal qui vous conviendra à vous. Peu importe le format, le style des pages : blanches, quadrillées, lignées, à dot etc. Il faut que vous vous sentiez à l’aise pour écrire et dessiner dedans. Attention également au grammage du papier si vous voulez utiliser des techniques humides (aquarelle, gouache, etc).
Perso j’utilise un ZAP BOOK A5 de 320 pages de Clairefontaine.
Rassembler ensuite vos fournitures d’art préféré que vous souhaiter utiliser : crayons, stylos, marqueurs, peintures, pinceaux, ciseaux, colle, washi tape, magazines etc. Choisissez des médiums qui vous inspirent et qui correspondent au départ à votre style.
Laisser libre cours à votre créativité : Même si vous utilisez le matériel que vous préférez; essayer d’expérimenter différentes techniques, faites de test, combiner l’écriture et l’art. N’ayez pas peur de faire des erreurs, le compbook est justement fait pour cela. Lynda Barry encourage à dessiner de manière impulsive et spontanée, sans ce soucier de la perfection. Elle croit que le dessin impulsif peut aider à se connecter à sa créativité innée et à exprimer des idées et des émotions de manière authentique.
Essayez d’être régulier.ère. Même si ce n’est que quelques minutes par jour ou quelque fois par semaine. L’important est de rester régulier et persévérant. Cela vous permettra de développer votre pratique, de voir votre progression et de bénéficier des bienfaits de la créativité.
Commencez par des petites sessions, si vous vous sentz intimidé& ou bloqué. Fixez vous un temps limité, par exemple 10/15 minutes.
Lorsque vous créer dans votre compbook, essayez de laisser de côté l’autocritique et sousci du rendu parfait. L’objectif principal est d’explorer; de s’amuser. Soyez ouverte à l’imperfection et laissez vous surprendre par les résultats.
Quelques exemples de ce que vous pouvez faire pour libérer votre créativité dans votre compbook :
Essayez l’écriture automatique. Laissez votre stylo glisser sur la pager et écrivez tout ce qui vous passe par la tete sans vous soucier de la cohérence ou de la logique. L’objectif este de libérer votre flux de pensées et de laisser émarger des idées surprenantes.
Dessiner avec les yeux fermés. Laissez votre main se déplacer sur la page sans regarder ce que vous faites. Cette technique vous encourage à vous connecter davantage à votre intuition et à votre imagination.
Découpez des mots et des images dans des magazines ou des journaux, puis collez les dans votre compbook pour créer des compositions visuelles. Jouez avec les associations inattendues .
Dessiner des visages expressifs. Explorer les expressions faciales, les yeux, les sourires et les froncements de sourcils.
Ecrivez une lettre à votre moi plus jeune. En partageant des conseils; des encouragements, ou des réflexions sur votre parcours. Cette activité peut vous permettre de vous connecter avec votre passé et réfléchir à votre évolution personnelle.
J’espère que tout cela vous aura donner envie de vous lancer dans le compboo, une autre belle façon de documenter sa vie tout en boostant sa créativité.
Perso je l’appellerais presque moi le carnet du moche, tellement j’y met vraiment tout et n’importe quoi dans mon compbook.
Est-ce qu’une petite vidéo des pages du miens vous intéresse ? si oui faites le savoir dans les commentaires.